作词 : Domaine public
作曲 : Domaine public
"Quand j'étais enfant, il y avait un cabanon qui donnait sur la grande cuisine de campagne. C'est là que mon père mettait son linge pour aller à la grange. A vrai dire, c'est sûr que c'est la seule pièce de la maison qui sentait un peu l'étable. Moi comme j'étais fouilleux, j'aimais ça aller là. Puis juste à gauche en rentrant il y avait une tablette avec des revues un peu poussiéreuses. Il y en avait une sur le dessus; ça parlait de la tragédie de l'Obiou. Ça s'était passé en 1950. Il y avait un avion surnommé "Le pèlerin canadien" (c'était l'année sainte cette année là). Bien l'avion s'était écrasé sur une montagne. Et puis au moment où il s'est déchiqueté, on racontait que les passagers, surtout du monde de Québec puis de la Beauce, ils chantaient des cantiques. Ça m'avait impressionné. Il y avait des photos. Mais moi je me disais: L'Obiou… l'Obiou… mais c'est où ça?
Le temps a passé. Bien des années plus tard, je me suis mis à conter des contes et j'ai été invité à un festival à Grenoble: Les arts du récit en Isère. Ce jour-là, le festival envoyait des conteurs faire des performances dans les écoles, dans des communes, des villages un peu partout. Ce matin-là j'avais un chauffeur et on a pris la route des Alpes. Tout d'un coup, on a retonti devant une grand' montagne, immense, enneigée, comme suspendue au ciel avec du brouillard à la base.
J'ai demandé au chauffeur: C'est quoi cette montagne-là?
Il a juste répondu: "L'Obiou"
作词 : Domaine public
作曲 : Domaine public
"Quand j'étais enfant, il y avait un cabanon qui donnait sur la grande cuisine de campagne. C'est là que mon père mettait son linge pour aller à la grange. A vrai dire, c'est sûr que c'est la seule pièce de la maison qui sentait un peu l'étable. Moi comme j'étais fouilleux, j'aimais ça aller là. Puis juste à gauche en rentrant il y avait une tablette avec des revues un peu poussiéreuses. Il y en avait une sur le dessus; ça parlait de la tragédie de l'Obiou. Ça s'était passé en 1950. Il y avait un avion surnommé "Le pèlerin canadien" (c'était l'année sainte cette année là). Bien l'avion s'était écrasé sur une montagne. Et puis au moment où il s'est déchiqueté, on racontait que les passagers, surtout du monde de Québec puis de la Beauce, ils chantaient des cantiques. Ça m'avait impressionné. Il y avait des photos. Mais moi je me disais: L'Obiou… l'Obiou… mais c'est où ça?
Le temps a passé. Bien des années plus tard, je me suis mis à conter des contes et j'ai été invité à un festival à Grenoble: Les arts du récit en Isère. Ce jour-là, le festival envoyait des conteurs faire des performances dans les écoles, dans des communes, des villages un peu partout. Ce matin-là j'avais un chauffeur et on a pris la route des Alpes. Tout d'un coup, on a retonti devant une grand' montagne, immense, enneigée, comme suspendue au ciel avec du brouillard à la base.
J'ai demandé au chauffeur: C'est quoi cette montagne-là?
Il a juste répondu: "L'Obiou"